QUELQUES PHOTOS POUR ILLUSTRER NOTRE-DAME DU NIL
Il n’y a pas de meilleur lycée que le lycée Notre-Dame-du-Nil. Il n’y en a pas de plus haut non plus. 2500 mètres annoncent fièrement les professeurs blancs. 2493 corrige soeur Lydwine, la professeur de géographie… p.9
La statue de Notre-Dame du Nil est placée entre les gros rochers qui surplombent la source… Sur le socle, on a gravé: « NOTRE-DAME DU NIL 1953»… L’évêque a voulu consacrer le Nil à la Vierge… p.10
Apothéose des fêtes commémorant le cinquantenaire de l’arrivée des premiers missionnaires au Rwanda (Kabgayi, 14-15 août 1950).
Notre-Dame du Nil bien sûr n’en fait pas partie, elle n’existe que dans mon roman.
Maintenant, lui, Fontenaille, il allait accomplir sa mission… Il avait rebâti le temple de la déesse,les pyramides des pharaons noirs. Il avait peint la déesse et la reine Candace. « Et vous, dit-il, grâce à moi, parce que vous êtes belles, parce que vous leur ressemblez,vous allez retrouver la Mémoire.» p.75
Ils sortirent du temple et gravirent le versant jusqu’à la crête. Quelques vaches aux hautes cornes paissaient sur la pente gardées par de jeunes bergers… « Voyez, dit M. de Fontenaille, si les Tutsi viennent à disparaître, je sauverai au moins leurs vaches, les inyambo… » p. 77
Virginia prit le chemin qui menait à la colline où habitait sa tante.
L’étroit sentier suivait la crête dominant les terrasses de culture qui descendaient jusqu’à un marais planté de maïs.(p.129)
Quand Virginia s’approcha de la hutte, elle vit un petit vieillard à demi allongé sur un lambeau de natte. Il était enveloppé d’une couverture brunâtre et coiffé d’un bonnet de laine surmonté d’un gros pompon rouge. Une pince de bois serrait ses narines.( p.135 )
Et puis soudain, le chef des Batwa s’est accroupi et nous a fait signe de l’imiter… Alors entre les arbres, on a vu: ils étaient là, les gorilles, une dizaine, je n’ai pas bien compté, le plus grand, le chef de famille regardait dans notre direction… ( p. 101-102 )
Et maintenant, écoute-moi. Je suis allé pour toi et pour l’umuzimu de la reine, dans le marais, dans le grand marais sans fin de la Nyabarogo. Il n’y a pas de sentier, si tu t’y enfonce, tu marcheras, tu marcheras sans pouvoir en sortir. Mais moi, je sais comment aller jusqu’à une petite hutte… C’est la demeure du Tambour. Quand tu entres dans la hutte, tu ne peux pas le voir, il est dans la terre, bien profond dans la terre au-dessous de toi. C’est Karinga, le Tambour des rois, la racine du Rwanda, dans ses entrailles, il contient tout le Rwanda… ( p.143-144 )
As-tu entendu mugir Karinga? Quand Karinga grondait – car on ne battait pas Karinga comme les autres tambours, c’est de lui-même qu’il grondait – c’est tout le Rwanda qui l’entendait, on disait que tout ce qu’il y a sous le ciel l’entendait… (p. 144 )
Mais dès qu’elle sortit du couvert, elle aperçut non loin un arbre isolé. Il n’était pas chargé de fleurs rouges ( elle savait qu’il ne fleurissait qu’en saison sèche) mais à son écorce crevassée, à ses branches serpentines, elle reconnut l’arbre qu’elle cherchait, l’érythrine, l’umurinzi, le gardien comme on devait l’appeler par respect, celui que les abiru avaient choisi, il y a si longtemps pour accueillir l’umuzimu de la reine. (p. 150)
En parcourant les sentiers qui menaient aux huttes, elles finirent par découvrir une femme qui modelait un pot. D’un fond de poterie brisée sur lequel reposait l’argile, elle faisait peu à peu surgir en superposant les colombins, le ventre lisse et arrondi d’une marmite… (p. 191-192)