L’EXPRESS: Notre-Dame du Nil, un Renaudot bien mérité

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Les drames du Rwanda entre les murs d’un pensionnat. Le puissant récit de Scholastique Mukasonga méritait bien le prix Renaudot.

Scholastique Mukasonga aura attendu longtemps avant que les bonnes fées – ou plutôt les griots – se penchent sur son cas. Après Jean-Noël Schifano, son éditeur et directeur de la collection Continents noirs de Gallimard, c’est au tour des membres du jury Renaudot, J.-M. G. Le Clézio, Patrick Besson, Jérôme Garcin en tête, de lui adresser un joli coup de chapeau, en lui décernant leur prix 2012 pour son roman (et quatrième livre depuis 2006) Notre-Dame du Nil. Une récompense plus que méritée pour cette assistante sociale et écrivain rwandaise talentueuse de 56 ans, dont la famille a été massacrée pendant le génocide de 1994, alors qu’elle vivait en France. Au lycée Notre-Dame-du-Nil, construit à 2 500 mètres d’altitude (près du ciel et loin des garçons) juste après l’indépendance, c’est la rentrée en ce début des années 1970. Un flot ininterrompu de Mercedes et de Range Rover déverse l’élite du pays, filles de ministres, de militaires haut gradés, de riches commerçants et, surtout, de Hutus. A l’heure des quotas (« la révolution sociale » a mis à mal « l’ancien régime »), seules Veronica et Virginia représentent les Tutsis dans la classe de terminale où sévit l’effroyable Gloriosa, progéniture d’un dignitaire convaincu de la nocivité des « parasites » tutsis.

 

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Par (L’Express)